16 juillet 2006
Nouveau prix littéraire à lausanne
Le règlement du prix est disponible sur le site du Bleu Lézard.
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13 juillet 2006
deux épisodes de publication autonome
Vous dites : "Paradis est publié en 81". Certes, sous l’apparence d’un livre. En réalité, il est publié, ce livre, depuis déjà sept ans, en feuilleton, en italique gras, dans Tel quel où il paraît régulièrement tous les trois mois. D’ailleurs, la publication va se poursuivre et va donner lieu en 86 à Paradis II. Donc, tout de suite c’est la question de la publication – comme Lacan aimait dire la poubellication – qui se pose, à savoir : comment ce livre fait semblant d’être un livre tout en étant tout à fait autre chose qu’un livre ; ce qui défie absolument tout le processus d’impression et de diffusion de ce qu’on appelle les livres, et qui ne bouge pas, par définition, depuis deux siècles et plus.
(...) Autrement dit, s’il n’y avait pas eu maîtrise du moyen de production d’impression, si tout n’avait pas été mis en œuvre pour une auto-publication permanente qui, comme l’a dit autrefois quelqu’un, n’a pas de prix, ce livre n’aurait jamais vu le jour. Premièrement, on peut se demander s’il aurait été écrit et deuxièmement s’il aurait été publié. Ma réponse est non. Par conséquent il faut aller droit à la question suivante: qu’est-ce que c’est que d’assurer (et je crois que c’est sans exemple, sauf à travers l’ I. S., mais dans une toute autre perspective) un support de publication indépendant, parfaitement autonome, sur lequel personne ne peut agir? Qu’est-ce que c’est donc que de se donner les moyens d’écrire et de publier de façon simultanée quelque chose qui n’a pas d’autre autorité que soi-même? Le cas n’a pas encore été étudié et je doute qu’il le soit bientôt parce que c’est une proposition révolutionnaire qui n’a pas été rêvée, proposée, mais agie. Quels sont donc les moyens dont il faut se doter, dans une époque comme celle-là autrefois mais pire encore aujourd’hui, pour arriver à cette finalité?
Suite dans un entretien avec Sollers sur le blog INSITU.
Difficile, dans un feuilleton consacré à la vie en écriture, d’éviter le sujet encore sensible de l’édition à compte d’auteur. En voici ma désormais lointaine et, heureusement, unique expérience. Elle date d’un quart de siècle et alors? À part la monnaie, peu de choses ont changé dans cet univers glauque.
Pour la grandeur de la poésie, René Char a écrit «Le Requin et la mouette». Pour le malheur des poètes, je vous propose «Le requin et le pigeon» avec moi dans le rôle du pigeon et M. Barbapapus (par cet affectueux sobriquet le désignerai-je) dans le rôle du requin. Certes, le temps n’a pas suspendu son vol et notre requin doit aujourd’hui s’approcher d’un âge coutumier des grincements de dentier. Petit retour vingt-six ans en arrière pour que le lecteur comprenne les raisons de ma surprise à voir ressurgir dans des revues et sur le net le nom de Barbapapus.
En 1979, fort de vingt ans et d’une brassée de poèmes dans mes tiroirs, me vient l’idée de publier. Mal informé des réalités et des mirages de l’édition, je signe chez M. Barbapapus un contrat dont j’apprendrai d’ailleurs plus tard qu’il ne s’agit pas d’un contrat d’édition au sens de la Loi du 11 mars 1957 sur la propriété littéraire et artistique mais d’un contrat de louage d’ouvrage dit «à compte d’auteur».
Suite dans le feuilleton de Christian Cottet-Emard.
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