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01 août 2010

Laurent Wolf à propos de Hors-Bord

Images proliférantes, par Laurent Wolf

Un périple de conteur par Arnaud Robert pour le texte et Frédéric Clot pour les illustrations

Au début, tout au début, la chute d’un corps du haut de la Tour Brancusi, 603 mètres, celui de Yiang, un artiste; elle est filmée par une batterie de caméras qui diffusent le spectacle pour un public acquis aux beautés de l’art extrême. Bonjour les dégâts! Voici donc l’œuvre finale, la maîtrise totale jusqu’à la mort, la fin de l’artiste par lui-même. Et aussi un commencement, les premières pages d’un «feuilleton», d’un «roman de gare» – c’est écrit sur la couverture –, le fruit de la collaboration entre Frédéric Clot, peintre et dessinateur qui est l’auteur des illustrations, et Arnaud Robert, journaliste (au Temps, en particulier), fou de musique, d’Afrique et de Caraïbes, entre autres.

La série s’appelle Hors-Bord, c’est dire qu’on est à la limite. De l’écriture brute, de la logique et de l’humour grinçant. Sur des frontières instables qu’il va falloir chevaucher au cours de sept volumes dont les quatre premiers viennent de paraître (les autres seront disponibles cet automne). Sept petits livres à l’écriture proliférante entrecoupée d’images qui semblent rongées par les acides. Sept histoires dans des lieux qui seraient difficiles à situer s’il n’y avait l’odeur, la température des mots et des phrases, dans tous les coins du monde, mais pas tout à fait aujourd’hui, car c’est un monde qui aurait été emporté par son propre poids, de manière irrésistible.

Arnaud Robert et Frédéric Clot ont longtemps couvé ces récits comme on couve une expédition sur des sommets escarpés ou dans les profondeurs. Le premier fait jouer aux mots le rôle des masques, parfois ceux d’un carnaval, parfois ceux de la sorcellerie. Le second trafique ses illustrations au point qu’elles perdent leur origine, qu’elles ne disent plus si elles viennent du texte ou d’ailleurs. Hors-Bord énerve, parce qu’on s’y perd et que c’est fait pour qu’on s’y perde, le contraire d’un roman de gare destiné à bercer et à faire oublier le voyage. Hors-Bord séduit, car les situations et les choses surgissent devant les yeux du lecteur à la vitesse de la mitraille. Et les dessins en noir et blanc, justement, arrêtent. Ils permettent d’accepter le récit en désordre, d’en apprécier la couleur et la force de suggestion.

Car il s’agit d’un jeu bien sûr, un de ces jeux sérieux dont les protagonistes ricanent pour prendre du recul. Un échange de balles entre les modes d’expression, entre les phrases qui se déroulent et les dessins immobiles. Entre les appréhensions du monde, les cultures, les relations des êtres qui sortent ici et là comme des diables de leur boîte avant d’y retourner brusquement – c’est court, quand une histoire est finie, il faut amorcer la suivante. Les âges de la vie, les rituels, les postures passent à la moulinette. C’est un défilé de fantaisie dans lequel il ne faut chercher d’autre ordre que celui de l’imagination: «à la fin tout est clair», promet encore la couverture. C’est beaucoup dire après le quatrième volume, peut-être le ­sera-ce cet automne quand le ­septième sera paru.

Source: LE TEMPS

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03 juin 2010

Arnaud Robert et Frédéric Clot parlent de Hors-bord


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Arnaud Robert, journaliste et Frédéric Clot, peintre, rendent visite à "Dare-dare" pour présenter les trois premiers volume de la série "Hors-bord".
Quatre autres volumes compléteront la série en novembre 2010 aux éditions art&fiction.
Les invités sont au micro de Yves Bron. Dare Dare du 3 juin 2010, RSR 2.

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11 mai 2010

Marcel Miracle par Jean-Marc Falcombello


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Marcel Miracle expose ses œuvres à la Galerie Ligne Treize à Genève. Etabli à Lausanne, discret, Marcel Miracle a d'abord été géologue avant de devenir artiste. Il a, comme il le dit lui-même, longtemps "violé" la terre en la forant avant de se pencher tendrement sur elle et de cueillir à sa surface mille petites choses insignifiantes: brindilles, coquilles brisées ou élastique coloré pour en faire des assemblages poétiques. Résolument émerveillé, Marcel Miracle fait de l'apparemment rien une œuvre. Et de l'imaginaire, la trame de ses dessins ou de ses collages. Carrés blancs de papier, l'histoire s'y dessine, à fins traits d'encre de Chine. Jean-Marc Falcombello a rencontré l’artiste. Dare Dare du 11 mai 2010, RSR 2.

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01 février 2010

Au-delà Lisboa par Anne Pitteloud

«Lisbonne dans le regard de Miracle», par Anne Pitteloud

Dans Visions de Thamühl, Marcel Miracle bâtissait une ville imaginaire truffée de personnages mystérieux et d'objets-signes (Le Courrier du 17 janvier 2009). L'artiste et écrivain lausannois nous emmène aujourd'hui dans une cité réelle... et «au-delà», comme l'indique le titre: dans Lisbonne, c'est une géographie du visible et de l'invisible que Miracle arpente en rêveur inquiet, ramenant de ses déambulations des images, de petites scènes, des sensations, à la manière d'un enfant qui ramasse des galets. Il y a ces vendeurs à la sauvette, un poisson rouge de plastique, «l'enseigne / le chien noir / ma main / la faim», une bouée orange qui flotte «comme un point à la fin d'un texte: le monde prenait sens», ou encore cette jongleuse autour de laquelle «un cercle d'yeux fascinés / faisait barrage / contre la réalité sauvage». Lui y plonge, dans ce réel, à la manière de Noé qui «s'empare des êtres et de choses à la dérive, en cette mythologie moderne, pour les magnifier».
Lisbonne est instrument de révélation, et les pas du narrateur toujours le ramènent vers cette tour fichée en son centre, l'Elevador de Santa Justa, moderne édifice au milieu des églises. De ce lieu d'extase une jeune femme fit le grand saut, et cette évocation forme le pivot central du livre: en sa partie centrale, des poèmes précédés d'une étoile typographique tournent autour du drame et de l'obsédante question «pourquoi?» Les textes sont ici rythmés par des dessins sur papier calque: Miracle y montre une tour bariolée, décorée et gaiement colorée, à côté de laquelle visages et animaux évoquent un monde symbolique.
Avant de se suicider, la jeune femme lui a offert «l'étoile de mer brisée» de son enfance – elle vibre, rouge et émouvante, sur la couverture coloriée au stylo bille bleu d'Au-delà Lisboa. Cette étoile est cassée: «Peut-être / est-ce là que la fêlure a commencé chez toi / et tu m'as offert ce souvenir de vacances / morceau / d'innocence annonciateur / de grand bris». Marcel Miracle signe un recueil d'une poésie déchirante, aux accents d'émerveillement et d'inquiétude mêlés. Et c'est avec une bouleversante simplicité qu'il lit les signes du monde et sa magie. «Flèches blanches / sur la route / pourtant je ne sais / où je vais», écrit-il au moment de prendre congé.

le site du Courrier

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21 janvier 2010

Au-delà Lisboa: livre du mois!

Nous sommes heureux d'apprendre que «Au-delà Lisboa» a été choisi parmi les 5 livres du mois sur le site Le culturactif suisse!

Cette sélection s'accompagne d'un très bel article de Francesco Biamonte, que voici:

 

 

C'est un merveilleux objet dès l'abord, dès la couverture : l'étoile de mer rouge semble coloriée au stylo à bille, une de ses branches est cassée, la nuit bleue qui l'entoure attire l'œil et le toucher. En lisant le livre, l'on pourra inscrire cet animal-signe dans une rêverie profonde qui lui confère une vibration bien plus forte encore. Il y a encore la forme du petit volume, son poids particulier dans la main, les petits caractères qui évoquent l'empreinte de la machine à écrire d'autrefois. Il y a encore le très fin fil rouge légèrement brillant qui en relie les pages avec grâce, à la fois luxueux et précaire : ces feuillets sont tenus ensemble par un étincelant presque-rien, ils pourraient se détacher les uns les autres, connaître un destin propre, ou aucun destin, on le sent physiquement en ouvrant ce livre. Et cette impression résonne dès le deuxième poème : « Combien de personnes / porteront un regard / sur ce fragment / arraché au hasard ? / Ces personnes / auront-elles / un lien entre elles ? ». En feuilletant avant de lire, on tombe sur des dessins vivement colorés, à la façon de Marcel Miracle, autant d'avatars d'une même scène, d'une même tour, l'Elevador de Santa Justa à Lisbonne, au sommet de laquelle une figure semble en déséquilibre. Des présences, des signes changeants entourent la tour, changeante elle-même, décorée tantôt de cœurs, tantôt d'une flèche, d'étoiles, de carreaux. Les dessins sont imprimés sur des feuilles de papier-calque ; de sorte que l'on devine derrière eux quelques mots de la page qui suit ; et qu'en tournant la page illustrée, on retrouve sur son envers le même dessin, qui soudain nous apparaît différent, tandis que derrière lui se profilent les lettres de la page que l'on vient de lire.

Un an après les remarquables Visions de Thamühl , voici un nouveau petit livre de Marcel Miracle, dessinateur, poète et collectionneur de signes. Thamühl était une ville imaginaire et fantastique, une métaphore multiple et irréductiblement ouverte que sa forme de ville permettait d'arpenter. Au-delà Lisboa , son nom l'indique, se réfère à un lieu réel, Lisbonne, qu'il dépasse et qui le dépasse. Le livre va au-delà de Lisboa ; ou c'est Lisboa qui est au delà du livre ; ou Lisboa est un au-delà ; ou plus sûrement tout cela en même temps.
La mélancolie, la spontanéité, l'humour, la métaphysique, l'émerveillement la curiosité et l'errance se mêlent dans ces poèmes tantôt fantasques, tantôt d'une simplicité extrême. L'auteur séjourne dans la ville, pense, imagine, observe des personnages singuliers, marginaux, parfois éteints et à la dérive, parfois étonamment vifs, détenteurs supposés de secrets simples ou extraordinaires. Il y aperçoit des objets banals ou étranges qui parfois se répondent (comme un ballon bondissant vers lui dans une rue en pente et qu'il s'agit de bloquer, et un mystérieux galet que l'on ne peut saisir). Son esprit les perçoit à la fois pour ce qu'ils sont et comme des signes : comme si le monde signifiait autre chose, ou se signifiait lui-même. Des visions surgissent – prophétiques, comme le messianique Dom Sebastian « incarnation de la reconquête du sens de la vie » (mais quand reviendra-t-il ?) ; ou drôles et intrigantes, comme la figure de proue d'un bâteau de pêche en forme de sirène dans laquelle se cache un merle des Indes, lequel adresse d'embarassants compliments aux dames. La réalité est précaire, peut-être n'existe-t-elle pas. Le désespoir, la gaieté, l'inquiétude existent en revanche bel et bien chez certains personnages. Une section centrale – à la fois séparée, mais parfaitement intégrée dans la constellation du livre, et qui recèle tous les dessins de l'ouvrage – s'arrête sur une suicidée. Celle-là même sans doute que l'on aperçoit en déséquilibre au sommet de la tour dans les dessins. Celle-là même qui a offert au narrateur l'étoile de mer à la branche cassée. Au-delà Lisboa est un calepin sublime et vif, où monte au fil des pages la tristesse et l'égarement.

Francesco Biamonte

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15 décembre 2009

Concours télé top matin

20 «Susie la simple» à gagner grâce à télé top matin!
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16 octobre 2009

Le buzz, suite

art&fiction se retrouve comme Susan emporté par la tornade médiatique... Le site de Jean-Marc Morandini (grand moufti du web, incontournable dans le monde de la télé, avec des centaines de milliers de visites sur son blog chaque jour) parle de notre livre! 
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20:05 Publié dans Dans la presse | Lien permanent | Commentaires (0) | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

15 octobre 2009

Buzz autour d'art&fiction

A 12h20 la dépêche de l'ATS tombait (les dépêches tombent-elles encore de nos jours?) dans toutes les rédactions de Suisse. Depuis, les arrière-cour de la Côte, les zincs du Haut-Valais, les fleuristes du quartier des Grottes, Les coiffeurs du Gottéron, les chauffeurs de taxi de la Vallée n'ont plus qu'un sujet de conversation: une biographie de Susan Boyle à paraître le 23 novembre chez art&fiction à Lausanne....

 

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12h20: La dépêche de l'ATS

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12h27: La une du site du Matin. www.lematin.ch

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12h25: La une du site de 24hheures. www.24heures.ch

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12h28: Le Temps. www.letemps.ch
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12h24: La une du site de la Tribune de Genève. www.tdg.ch/

 

La suite plus tard... Le livre paraît le 23 novembre 2009, préventes dès le 1 novembre....

14:11 Publié dans Dans la presse | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : susan boyle, alexandre friederich, art&fiction | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

11 septembre 2009

«Mes deux béquilles» livre du mois!

«Mes deux béquilles» de Yves Berger est recensé parmi les 8 livres du mois sélectionnés par le site Culturactif, avec un article approfondi de Françoise Delorme.

Lire l'article:  www.culturactif.ch/livredumois

Voir le livre: www.artfiction.ch/mes-deux-bequilles

10:38 Publié dans Dans la presse | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : yves berger, presse | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

25 juin 2009

La tombola des cambrioleurs


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Tombola des cambrioleurs

Les locaux d’art&fiction ont été cambriolés dans la nuit du 6 au 7 juin 2009! C’est un coup très dur pour l’association qui rebondit, pour ne pas se laisser abattre, en organisant la Tombola des cambrioleurs, ce soir 25 juin 2009 dès 18h à l’avenue de France 16 à Lausanne.

Une façon de soutenir l’association dans la tourmente et emporter peut-être l’un ou l’autre des somptueux lots qu'art et fiction met en jeu: une édition de tête, un tiré-à-part ou une édition courante de titres bientôt épuisés parmi tous les livres d’artistes publiés depuis l’an 2000.

Par Laurence Froidevaux.

RSR2, Dare Dare, 25 juin 2009

15:03 Publié dans Dans la presse | Lien permanent | Commentaires (0) | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook