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20 octobre 2008

Isabelle Rüf à propos de Histoire de ma montre casio

LE TEMPS du 18 octobre 2008

Une montre, achetée à Bangkok, perdue à Bali, rachetée au Mexique, donnée en Syrie pour éviter des problèmes sérieux, retrouvée sur Internet. Les allées et venues de la Casio si fort désirée dessinent la galère des voyages sans le sou, les brouilles, l'ennui, les ennuis, quand les soucis matériels érodent la capacité d'émerveillement. Au bout du «road movie à cristaux liquides», bien tes tours de cadrans plus tard, des enfants sont nés, des couples se sont défaits, la montre est restée accrochée à une branche d'arbre à Genève. Alexandre Friederich a déjà montré son art du peu avec Trois divagations sur le Mont Arto (Ed. Harpo et Héros-limite). Il récidive avec ce récit délicieux, économique, juste dans son art du détail, en dehors des stéréotypes du genre. En quatorze dessins, Pascale Favre construit des paysages urbains, des géographies étranges qu'elle défait pour les reconstituer en mécanismes d'horlogerie et les disloquer à nouveau jusqu'à l'effacement final. Une petite merveille de plus aux éditions art&fiction. Isabelle Rüf

12:31 Publié dans Dans la presse | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : le temps, livre, critique | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

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