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13 mars 2009

Marco Danesi à propos des «Visions de Van»

L’artiste vaudois expose les Visions de Van. Suite, en 56 toiles, d’un homme et une femme enlacés pour l’amour de la peinture.

LE TEMPS,  jeudi 12 mars 2009

Stéphane Zaech parade au CentrePasquArt de Bienne. Ses «freaks», cousins des monstres du film de Tod Browning, font leur cirque. Cinquante-six toiles en enfilade ressassent l’étreinte impossible entre le peintre et son modèle. Modèle à double tranchant: le sujet que l’on représente et l’original que l’on évoque. Car les maîtres de la peinture occidentale et la muse qui réclame son portrait hantent les tableaux de l’artiste vaudois, né en 1966 qui vit et travaille entre Montreux et Villeneuve.

Les Visions de Van trahissent ce combat. Van comme Van Gogh ou Van Eyck. Ou V comme Velazquez. Van indique encore l’appartenance tout autant que l’éloignement. C’est dans ce «de» que tout se joue. Il montre et trompe en même temps. Alors Stéphane Zaech s’acharne, comme sur un bon morceau de viande, à figurer un homme et une femme, enlacés à se faire mal, tandis qu’il convoque la mémoire de l’histoire de l’art fatalement boursouflée par la passion, les tensions.

La lutte donne des anatomies dyslexiques. On est loin du sérieux studieux et scientifique. Ici c’est Picasso, Gargantua et Obélix. Tous ensemble. Le haut et le bas, l’académique et le carnaval, le classique et l’écervelé. La faim de la chair féconde la touche grasse. C’est-à-dire qu’elle a la saveur et l’épaisseur des corps. Et plus on met de l’énergie à traquer les nœuds de membres, d’expressions, de texture, plus la jouissance semble improbable. L’homme et la femme multiplient les poses, en vain. Pourtant Stéphane Zaech renouvelle les assauts. Varie les angles et les approches dans une histoire sans fin. Qui finit en hallucination. La peinture en sort triomphante au moment même où elle découvre son infidélité au sujet et à l’histoire de l’art, au regard et au souvenir.


A la fin, les visions fantastiques de Van ouvrent les vannes de l’inspiration. Le regard peut se tourner vers d’autres œuvres qui leur font face. Des totems féminins plantés dans des paysages gastriques, pulsant, dévorant. A en perdre les yeux et la tête avant d’échapper à l’ivresse bestiale grâce aux travaux de trois artistes convoqués par Stéphane Zaech en contrepoint. Elisabeth Llach avec ses personnages exsangues. Virginie Morillo qui dessine d’inquiétantes silhouettes. Et les paysages à la fois photographiques et impressionnistes de Michael Ash­croft.

Stéphane Zaech, Visions de Van avec la participation de Michael Ashcroft, Elisabeth Llach et Virginie Morillo. CentrePasquArt,
faubourg du Lac 71-73, Bienne.
Jusqu’au 29 mars 2009.

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13 février 2009

Interview Stéphane Zaech

Cliquez ici pour télécharger le MP3

 

"Visions de Van"

 

Visions de Van : c'est sous ce titre un peu énigmatique que le peintre vaudois Stéphane Zaech a réuni plus de 100 tableaux dans le Centre PasquArt de Bienne. Une exposition qui marque par sa densité et son caractère foisonnant.

L'artiste répond dans son atelier de Villeneuve aux questions de Nicolas Pahlisch.

RSR2, Dare Dare, 11 février 2009

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12 février 2009

Florence Grivel à propos de «Visions de Thamühl»

LE PHARE, no1, février-avril 2009, cliquer ici pour afficher en grand

JOURNAL LE PHARE n°1
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16:40 Publié dans Dans la presse | Lien permanent | Commentaires (0) | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

09 février 2009

Valérie Gache à propos de Zaric

PARIS MATCH, semaine du 5 au 11 février 2009, cliquer ici pour afficher en grand

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Christian Désagulier à propos de 14-16-18, d'Hélène Gerster

CCP 16, Cahier critique de poésie, septembre 2008, cliquer ici pour afficher en grand

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25 janvier 2009

Francesco Biamonte à propos de «Visions de Thamühl»

LE CULTURACTIF, livres du mois, janvier 2009

 

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Il y a quelques années, notre site avait eu l'occasion de présenter cet artiste hors du commun, dessinateur et poète. Très peu connu alors, et encore aujourd'hui trop peu connu, Marcel Miracle n'avait alors publié qu'un petit recueil de dessins. La visite de son appartement-atelier de Lausanne m'avait laissé l'impression que cet opuscule, en dépit de quelques planches excellentes en leur genre, ne laissait pas deviner les mérites de l'œuvre miraclien. Miraclien ? Soit.

Ce nouveau livre, Visions de Thamühl, ouvre peut-être un meilleur soupirail dans l'univers magicopoétique de Marcel Miracle. Un univers inoubliable lorsqu'on y a pénétré, un monde de signes, d'analogies, d'archétypes, métaphysique, spirituel dans les deux sens du mot (le nom de l'artiste réunit lui-même les deux faces de ce terme), intrigant comme un oracle, comme une une devinette ou une contrepéterie en langage universel, dépourvue de solution, mais résistant à la dissolution, même balayée par des vents immenses. Un monde intranquille, qui déclare rapidement à ses visiteurs son rapport d'analogie avec le Monde lui-même. Comme bien des mystiques, Marcel Miracle pratique systématiquement la synecdoque, place l'univers dans le détail et le détail dans l'univers, dans un monde de dessins et de mots que l'on pourrait peut-être situer aux abords des miniatures catalanes des alentours de l'an 1000 illustrant les commentaires de l'Apocalypse de Beatus de Llebana, de Paul Klee ( Angelus Novus, Genspenst eines Genies, Die Zwitschermaschine… ), de Malcolm de Chazal ( Sens magique — c'est d'ailleurs à Miracle que je dois de connaître ce livre). De Franz Kafka et des Contes des mille et une nuits, aussi, explicitement convoqués dans les Visions de Thamühl (où l'on verra apparaître l'oiseau Roc et Sinbad), avec une forte composante surréaliste. On entend aussi Perec sourdre ; pas tellement le Perec des contraintes, certes présent dans les Visions de Thamühl sous la forme comique du philosophe Gustave Perhec, réfutant le nombre 12. Le Perec de Miracle serait plutôt celui d 'Un homme qui dort , auquel il est fait expressément allusion, et qu'il n'est pas déplacé de citer ici : « Tu dénombres, tu organises les fissures du plafond. La conjonction des ombres et des taches et les variations d'accommodation et d'orientation de ton regard produisent sans effort, lentement, des dizaines de formes naissantes, organisations fragiles que tu ne peux saisir qu'un instant, les arrêtant sur un nom : vigne, virus, ville, village, visage, avant qu'elles ne se disloquent et que tout ne recommence […]. » Pour en finir avec les renvois (pratiques pour situer Marcel Miracle, mais nullement indispensables pour arpenter son ciel), on ne peut faire l'économie du nom d'Arthur Cravan, boxeur-poète, dadaïste juste avant la lettre, évoqué lui aussi dans ces Visions de Thamühl de manière allusive mais certaine, avec une affection palpable. C'est la dimension anarchiste de Miracle. Cravan dont les notes figurent dans la « bibliothèque de survie » de Marcel Miracle, et qui (contrairement à Miracle, né à Madagascar) a vu le jour à Lausanne. Ce qui nous ramène à nos moutons, puisque c'est à Lausanne qu'a paru le livre dont il est question ici.

Thamühl: un vaste petit monde

Visions de Thamühl réunit onze séries de dix dessins au trait noir, exécutés dans un cadre tiré à la main de 21cm par 15cm. (C'est mon seul regret : pour que le public puisse se faire une idée plus juste du talent de leur auteur, il manque la couleur, absente de ce deuxième livre comme du premier, et en partie sans doute pour les mêmes raisons économiques. Or les dessins en couleurs de Marcel Miracle ont encore quelque chose en plus : une sensualité, une douceur, une enfance. On peut s'en faire une idée à travers les quelques pages d'un autre livre de Miracle, inédit celui-là, mais partiellement reproduit sur notre site : « Le Voyage de l'Araignée ») Les dessins, datant de 2001-2002, ont été reproduits grandeur nature, et assortis en vue de cette publication de très brefs poèmes ou aphorismes. Tous ces poèmes n'ont pas la présence des dessins eux-mêmes ; ils enrichissent néanmoins la lecture, ouvrent des brèches. Entre chaque section de dix dessins, dans des proses épatantes d'une petite demi-page, un narrateur habitant Thamühl nous raconte quelques épisodes et nous décrit quelques curiosités et personnages remarquables de sa ville. Dessinateur, il est membre d'une secte croyant à l'existence d'un brochet géant et éternel, ce qui lui vaut d'être recherché par la police culturelle. Eléments de faune (notamment un animal dont le pelage reproduit le plan de la ville), d'organisation sociale (comme la société privée des Fonctionnaires Chasseurs du Dimanche, « extrêmement hiérarchisée, mais à l'envers »), spécificités lexicales (à Thamühl, il existe par exemple un mot, « osmur », pour nommer un « léger mensonge qui ne porte pas à conséquence » ; et l'évocation de ce mot « vous rend guilleret »), posent en quelques lignes ce qu'il faut de jalons pour entrer à Thamühl ; un monde à l'intérieur du monde de Miracle, lui même monde dans le Monde.

Difficile de ne pas supposer que ce narrateur est un avatar de l'auteur lui-même. De même qu'il est difficile de ne pas supposer la présence du dessinateur, son autoportrait, dans une petite figure accroupie dans le coin d'une pièce aux murs délabrés, près d'une porte entrouverte.
Cette figure, ce coin de pièce, la décrépitude du mur reviennent de manière obsessionnelle dans presque tous les dessins de le série, et en forment l'ossature, l'ostinato harmonique. Tout ce qui apparaît dans ces espaces semble relever de l'apparition. Les motifs divinatoires et cabalistiques y sont eux aussi récurrents, et les modifications de l'espace — à la fois othonormé et paradoxal — et de ses contenus rappelle les rêves où un même lieu nous apparaît sous différentes formes, où des objets, des personnes, apparaissent ou disparaissent soudain, changent de nom. Des motifs nombreux y surgissent ou y reviennent : crânes d'oiseaux, poissons, flanc de chien, pyramides opposées par la base, ailes coupées, croissants de lune, baguettes, tarses et métatarses, nuages, signes d'allure cabalistique. Le poème qui accompagne l'un des dessins pourrait aussi bien décrire un phénomène qui parcourt tout le livre : « De menus objets / os, griffes, moins que rien / dessinaient les figures élémentaires / de divination : migrations / énigmatiques ». Parcouru par les métamorphoses et les transmigrations de ces motifs, le livre parvient à être uni et, en même temps, irréductiblement ouvert, inachevé, insaissable. Comme une ville, comme une métaphore, comme un homme.

Francesco Biamonte

20:44 Publié dans Dans la presse | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : marcel miracle | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

17 janvier 2009

Anne Pitteloud à propos de «Visions de Thamühl»

LE COURRIER du samedi 17 janvier 2009

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13 janvier 2009

Marcel Miracle sur Espace 2, lundi 12 janvier 12h

Les visions de Marcel Miracle


#60
Marcel Miracle

Visions de Thamühl
art&fiction

 

Cliquez ici pour télécharger le MP3

 

Portrait de l'artiste Marcel Miracle, créateur atypique doué et attachant.

Les éditions art&fiction de Lausanne viennent de publier son ouvrage Les Visions de Thamühl, qui réunit 110 dessins.

Marcel Miracle est né à Madagascar, il vit à Lausanne. Il est géologue de formation, instituteur de métier, mais surtout, depuis plus de 30 ans, jour après jour, il écrit, il dessine. Il rassemble sur du papier des fragments de vie, de souvenirs, il construit des séries denses et complexes. Les Visions de Thamühl sont justement une de ces séries. Réalisée entre décembre 2001 et janvier 2002, elle réunit 110 dessins. Autant de dessins qui mettent en scène le même coin d’un appartement quelconque, point de départ de toute un monde imaginaire luxuriant. On y croise ses maîtres à penser : Georges Perec, Turner ou Beuys, mais aussi un étrange fabulateur qui nourrit son univers depuis son enfance malgache.

Marlène Métrailler a rencontré l’artiste chez lui, à Lausanne

Un dossier Traverses par Marlène Métrailler, Dare Dare du 12 janvier 2009, RS

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05 janvier 2009

Isabelle Rüf à propos de «Visions de Thamühl»

16:37 Publié dans Dans la presse | Lien permanent | Commentaires (0) | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

21 décembre 2008

Valérie Maire à propos de «Visions de Thamühl»

24 HEURES du 19 décembre 2008 |agrandir l'image|

 

09:20 Publié dans Dans la presse | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : marcel miracle | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

20 octobre 2008

Isabelle Rüf à propos de Histoire de ma montre casio

LE TEMPS du 18 octobre 2008

Une montre, achetée à Bangkok, perdue à Bali, rachetée au Mexique, donnée en Syrie pour éviter des problèmes sérieux, retrouvée sur Internet. Les allées et venues de la Casio si fort désirée dessinent la galère des voyages sans le sou, les brouilles, l'ennui, les ennuis, quand les soucis matériels érodent la capacité d'émerveillement. Au bout du «road movie à cristaux liquides», bien tes tours de cadrans plus tard, des enfants sont nés, des couples se sont défaits, la montre est restée accrochée à une branche d'arbre à Genève. Alexandre Friederich a déjà montré son art du peu avec Trois divagations sur le Mont Arto (Ed. Harpo et Héros-limite). Il récidive avec ce récit délicieux, économique, juste dans son art du détail, en dehors des stéréotypes du genre. En quatorze dessins, Pascale Favre construit des paysages urbains, des géographies étranges qu'elle défait pour les reconstituer en mécanismes d'horlogerie et les disloquer à nouveau jusqu'à l'effacement final. Une petite merveille de plus aux éditions art&fiction. Isabelle Rüf

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